Une histoire du Ladakh à travers ses vestiges
Cycle de conférences de la SFEMT (Société Française d'Etudes du Monde Tibétain)
Le Ladakh abrite un patrimoine très riche, composé de nombreux sites d’art rupestre, de temples anciens, de Bouddhas taillés dans la pierre, de mines abandonnées, etc. Les vestiges les plus marquants sont peut-être les majestueuses forteresses de la région, construites sur des reliefs tous plus impressionnants les uns que les autres.
Ces forteresses avaient pour but de défendre les ressources considérables de ce territoire en or, saphires, pashmina, musc, sel, etc. ainsi que les voies de commerce international qui traversaient la contrée et qui faisaient partie du réseau des routes de la soie. Comme les vestiges le montrent de plus en plus clairement, de nombreuses populations des régions environantes se sont installées dans ces hautes vallées désertiques afin d’exploiter ces vastes ressources. Marchands, bandits et armées de tous bords se sont également affrontés dans ces montagnes pour se disputer le contrôle de ces richesses, qui ont donné lieu au plus important réseau défensif du Tibet et de l’Himalaya.
Quentin Devers est archéologue au CNRS, au Centre de Recherche sur les Civilisations de l’Asie Orientale (CRCAO), spécialisé sur les vestiges du Ladakh.