Portrait d'alumni: À la rencontre de soi à travers les langues, le parcours de Thibault Désiré Chamorand
Professeur de français au Portugal, Thibault Désiré Chamorand est passionné par les langues, la transmission et les échanges entre cultures. Ancien étudiant du département Afrique et Communication interculturelle de l’Inalco, il raconte comment cette expérience a nourri sa quête d’identité et sa façon d’enseigner.
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
je m'appelle Thibault Désiré, j'ai 30 ans. Je suis un ancien étudiant du département Afrique et communication et formation interculturelle. Enseignant, passionné par les langues, la transmission et les échanges entre cultures.
Quel cursus avez-vous suivi à l’Inalco ?
A l'INALCO j'ai suivi le cursus LLCER CFI (communication et formation interculturelle) langue peule.
Pourquoi avez-vous choisi l’Inalco ?
J'ai choisi l'INALCO car c'est un des rares instituts qui propose une formation dans une langue africaine.
Ayant été adopté et en quête d'identité, j'avais très envie de me reconnecter à une culture d'Afrique subsaharienne.
Quel est votre parcours avant et après l’Inalco ?
Avant L'INALCO, j'avais effectué un baccalauréat technologique hôtellerie-restauration. Après une première année en Master oralité non concluante, j'ai poursuivi en MBA hôtellerie et management du luxe.
Pourquoi avoir fait le choix de travailler à l'étranger ?
Me sentant moi-même étranger dans mon pays d'origine ainsi que dans mon pays adoptif, vivre et travailler à l'étranger a toujours été un souhait depuis très jeune.
En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ?
Je suis professeur de français assistant (type FLE) dans l'équivalent d'un collège/lycée au Portugal.
Mes missions sont d'assister les professeurs de français. Je participe à l'élaboration des projets pédagogiques et j'interviens durant les cours. J'aide de façon personnalisée les élèves en groupes réduits. Je leur transmets également la culture française et celles des pays francophones que je connais (Cameroun, Congo).
Que vous ont apporté vos études à l'INALCO dans votre parcours académique, professionnel et dans votre vie personnelle ?
Mes études à l'INALCO ont été très bénéfiques dans mon développement personnel.
Concernant mon parcours académique, avoir étudié avec des personnes tolérantes, curieuses et respectueuses m'a apporté une ouverture d'esprit et une rigueur supplémentaires. Ma confiance en moi s'est également renforcée car je sais aujourd'hui qu'il y a des sujets qui me passionnent comme la littérature africaine, la sociolinguistique et l'interculturel.
Dans ma vie professionnelle, le fait de parler plusieurs langues, d'avoir côtoyé des gens venant de partout m'est extrêmement bénéfique notamment dans l'approche des cultures qui me sont étrangères.
Dans ma vie personnelle, j'ai pu rencontrer des personnes magnifiques, intéressantes avec lesquelles je partage des centres d'intérêts communs. De surcroît, mes années à L'INALCO ont participé à ma reconnexion culturelle et c'est une richesse humaine non négligeable.
Un bon souvenir à l’Inalco ?
Je n'ai que des bons souvenirs. Pour moi il s'agit d'un institut où les personnes sont bienveillantes et cela a été un vrai bienfait dans ma vie.
Si vous n’aviez qu’un conseil à donner aux étudiants de l’Inalco, lequel serait-il ?
Si je n’avais qu’un conseil à donner aux étudiants de l’Inalco, ce serait de se laisser transformer par ce qu’ils apprennent. Étudier le peul, la littérature orale et la communication interculturelle m’a appris que chaque langue est une manière de voir le monde. Cette ouverture continue de nourrir mon travail d’enseignant et ma façon de rencontrer les autres.
Propos recueillis par Dado BA, membre de l’Association des anciens élèves et amis des Langues O’ (AAÉALO).

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