Inalco. Façade sur la rue des Saints-Pères. Paris (VIIème arr.). Plaque de verre. Photographie de Charles Lansiaux (1855-1939), 3 février 1918 © Charles Lansiaux / DHAAP‎

Les premières années de l’AÉAÉALO* : Une fondation solide pour les anciens élèves

L’Association des élèves, anciens élèves et amis de l’École des langues orientales (AÉAÉALO) a été fondée le 1^er juillet 1927, marquant ainsi le début d’un réseau de solidarité entre les diplômés de l’École des langues orientales. Cette initiative a vu le jour après plusieurs années de contacts informels entre les anciens élèves, mais c’est avec la création d’un Comité d’initiative en 1926 que la structuration de l’association s’est concrétisée.

Les premiers pas : 1922-1927

Les origines de l’association remontent à 1922, lorsque des anciens élèves de l’École des langues orientales commencent à s’organiser de manière informelle pour créer des liens professionnels et échanger des expériences dans les domaines étudiés. Ces premières rencontres non formalisées posent les bases de la future association.

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Dès 1926, un comité d’initiative se constitue pour aboutir à la création officielle de l’AÉAÉALO. Ce comité réunit une assemblée de personnalités influentes, issues des secteurs académiques, diplomatiques et économiques, qui prennent en charge la constitution d’une association déclarée selon la loi de 1901. Leur soutien institutionnel a permis à l’AÉAÉALO de se mettre en place rapidement et de s’imposer comme un acteur incontournable.

Les personnalités-clés du comité d’initiative

Parmi les figures-clés de ce comité, Paul Boyer, russisant et administrateur de l’École des langues orientales de 1908 à 1936, occupe une place centrale. Il joue un rôle déterminant dans l’organisation de l’association et dans la définition de ses objectifs, notamment celui de réunir les élèves et anciens élèves et de promouvoir les études orientales. Paul Boyer sera aussi l’un des signataires de l’acte fondateur, et il a œuvré pour garantir un soutien académique et professionnel au sein de l’association.

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Léon Beaulieux, secrétaire-bibliothécaire de l’École des langues orientales, bientôt premier professeur de bulgare de l’École, est une autre figure influente du comité. Sa participation active à la mise en place de l’association a été déterminante, notamment pour structurer l’adhésion des anciens élèves et assurer la reconnaissance officielle de l’association.

D’autres personnalités notables viennent enrichir ce groupe fondamental : Maurice Beauvais, ancien consul général de France à Canton, apporte sa connaissance diplomatique, tandis que George Deniker, directeur du musée Cernuschi à partir de 1933 après avoir été en poste à la Légation de France à Pékin, renforce la dimension internationale de l’Association.

Des figures académiques comme Joseph Hackin, directeur du Musée Guimet, et Louis Massignon, professeur au Collège de France, contribuent à la solidité intellectuelle de l’Association. Leur engagement dans les études orientales est précieux pour l’internationalisation de l’AÉAÉALO, et ils jouent un rôle crucial dans l’expansion de son influence.

Des orientalistes réputés comme l’arabisant William Marçais, professeur au Collège de France, et Paul Pelliot, membre de l’Institut, apportent leur expertise linguistique pour enrichir les travaux académiques de l’association, contribuant à en faire une référence dans son domaine.

Enfin, des personnalités issues du monde économique et de la société civile, telles que Marcel Belloy, homme d’affaires et banquier, Léon Leblanc, directeur général de la Société Générale, et Mme Neymark, professeure à l’École supérieure de commerce et d’industrie, apportent un soutien stratégique qui aide à stabiliser l’association sur le plan financier et administratif.

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La fondation officielle : 1^er juillet 1927

Le 1^er juillet 1927, lors de l’assemblée générale constitutive, l’AÉAÉALO est officiellement fondée. À cette occasion, les statuts de l’association sont adoptés, et un conseil d’administration est mis en place. L’association se dote ainsi d’une structure formelle pour assurer la gestion de ses activités et de ses membres. Paul Boyer, Georges Maspero et Joseph Hackin font partie des signataires de l’acte fondateur. Leur rôle est essentiel pour définir les objectifs de l’association, qui sont principalement de réunir les élèves et anciens élèves, de promouvoir les études orientales, et de renforcer les liens académique et professionnels entre les diplômés de l’École.

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L’objectif de l’association : Une solidarité entre anciens élèves

L’AÉAÉALO se donne pour mission principale de maintenir et de développer des liens de solidarité entre les diplômés de l’École des langues orientales, tout en offrant des opportunités professionnelles et en soutenant les recherches dans les langues orientales. Son engagement repose sur la création de réseaux académiques permettant aux membres de l’association de partager leurs connaissances, d’organiser des événements professionnels et académiques, et d’échanger des informations sur les évolutions professionnelles dans le domaine de l’orientalisme.

Développement initial et rôle dans l’enseignement

Les premières années de l’association sont marquées par l’organisation de réunions sociales et professionnelles, ainsi que par des initiatives académiques visant à soutenir la recherche dans le domaine des langues orientales. En plus de cela, l’AÉAÉALO soutient la mise en place de bourses d’études pour encourager les étudiants à se spécialiser dans les études orientales et les civilisations asiatiques, tout en contribuant à la création de réseaux internationaux pour faciliter la mobilité académique et professionnelle.