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Portrait d'alumni : Rémi Desmoulière, docteur en géographie, attaché temporaire d’enseignement et de recherche à l’Université Gustave Eiffel (Marne-la-Vallée)

Parcours d'alumni

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15/09/2021

Rémi Desmoulière a étudié l'indonésien-malaisien et a obtenu un doctorat à l'Inalco. Travaillant aujourd'hui à l'université Gustave Eiffel en tant qu'attaché temporaire d’enseignement et de recherche, il nous raconte son parcours et revient sur ses années à l'Inalco.




Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?


Dans le cadre d’un master de géographie à l’ENS de Lyon, j’ai commencé à travailler sur les villes indonésiennes, avec une approche privilégiant les enquêtes de terrain (entretiens, observation). L’apprentissage de l’indonésien s’est donc rapidement imposé. Après une première phase d’apprentissage « sur le tas », au contact du terrain, j’ai décidé de venir à l’Inalco pour renforcer et systématiser mes acquis dans la perspective d’entamer une thèse, et aussi pour approfondir l’étude de la culture et de la société indonésiennes.

 

 

Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?


J’ai d’abord suivi un cursus de diplôme avancé d’indonésien-malais en 2013-2014. Par la suite, je suis resté à l’Inalco pour y préparer ma thèse de géographie, sous la direction de Manuelle Franck (Professeure à l’INALCO) et de Jérôme Tadié (chargé de recherche à l’IRD), grâce à l’obtention d’une allocation ministérielle. Dans ce travail, je me suis intéressé aux petits entrepreneurs et aux chauffeurs de minibus (forme de transport collectif) à Jakarta, à la manière dont ils pratiquent la ville, se l’approprient et contribuent à ses fonctionnements quotidiens. En parallèle de mes recherches, je me suis vu confier une mission d’enseignement de trois ans en géographie de l’Asie du Sud-Est, auprès des étudiants de licence du département Asie du Sud-Est Pacifique. J’ai donc eu la chance d’être à la fois étudiant et enseignant à l’Inalco.

 

Quel a été votre parcours après l'Inalco ?


Depuis la soutenance de ma thèse en décembre 2019, je travaille à de nouveaux projets de recherche sur les politiques et les processus de modernisation des transports urbains en Indonésie, en élargissant progressivement la perspective à d’autres pays d’Asie du Sud-Est. En parallèle, j’enseigne la géographie à l’Université Gustave Eiffel. J’espère que l’évolution de la situation sanitaire me permettra bientôt de retourner sur le terrain.

 

Dans quel domaine évoluez-vous aujourd'hui ?


Je poursuis l’engagement dans l’enseignement supérieur et la recherche public initié durant mon doctorat, et souhaiterais construire ma carrière dans ce secteur. C’est pourquoi je prépare les concours de recrutement des universités et des établissements publics de recherche. 

 

Que vous ont apporté vos études à l'Inalco dans votre parcours professionnel et/ou vie personnelle ?


Très concrètement d’abord, mes études de langues à l’INALCO m’ont permis de maîtriser la langue indonésienne de manière à pouvoir conduire des entretiens, lire des sources écrites locales, mais aussi échanger avec mes partenaires de recherche et mes amis indonésiens.


Mais au-delà de cet aspect pratique, les années passées à l’Inalco ont été une belle expérience intellectuelle et humaine. Je pense non seulement à l’implication des enseignants de la section d’indonésien-malais, mais aussi au suivi et au soutien constants que m’ont apportés mes directeurs de thèse à chaque étape de mes recherches. Ils m’ont formé au métier de chercheur et à ses exigences, tout en m’aidant à choisir par moi-même mes champs d’intérêt et mes approches.

 

Un bon souvenir à l'Inalco ?


Ma soutenance de thèse, forcément. Mais aussi, en remontant un peu plus loin, le cours d’Étienne Naveau sur les débats d’idées en Indonésie : une fenêtre sur le pays, et le plaisir intellectuel de lire, d’analyser et de discuter des textes.

 

Aujourd'hui, quel est votre lien à l'Inalco ?


En tant que chercheur associé au CESSMA et au CASE, deux laboratoires à tutelle Inalco, je suis toujours en lien avec des chercheurs et des enseignants de l’Institut. Et je fréquente toujours la BULAC, pour ses collections en sciences sociales sur l’Asie du Sud-Est.

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