Portrait d'alumni : Catherine Mathieu, directrice administrative et technique de la Maison de la recherche de l'Inalco
Catherine Mathieu a été diplômée de l'Inalco en 1982, d'un master de chinois avec une spécialité en histoire contemporaine de la Chine et de Taiwan. Après dix ans passés en Asie, elle est revenue à l'Inalco pour y travailler, et n'a plus quitté l'établissement depuis.
Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?
J’ai étudié le chinois et l’histoire de Chine, notamment moderne et contemporaine. J’avoue que j’ai toujours été plus intéressée par les cours de civilisation que par les cours de langue.
Mais comme nous parlions toujours des textes en chinois à partir de la dernière année de licence pour étudier un phénomène historique ou économique, le niveau de langue était très important.
J’ai eu la chance d’avoir des enseignants de très grande qualité qui m’ont vraiment aidée à réfléchir, rédiger... grandir en fait !
Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?
En terminale, j’étais exactement comme la plupart des lycéens d’aujourd’hui : je ne savais quoi faire comme études supérieures mais je voulais en faire et mes profs de lycée me poussaient car j’étais une bonne élève, sans être excellente. Je viens d’une famille plutôt versée dans les domaines techniques, physiques et mathématiques : tout ce que je détestais absolument ! Moi, ce que j’aimais bien, c’était étudier des langues étrangères, étudier ce qui se passait dans les pays étrangers et j’adorais me projeter dans ces autres pays !
Donc, mes études de langues et de civilisations sont venues à moi comme une évidence. Et comme j’étais passionnée par l’Espagne, l’Amérique et la Chine : j’ai étudié l’espagnol et le chinois !
Pour rassurer mes parents, je disais que je voulais être interprète plus tard et que cette combinaison de langues étant très rare, mon choix était génial ! Mais je savais tout à fait que je ne serai jamais interprète.
Puis mes études à l’Inalco m’ont véritablement passionnée et je n’ai pas regretté mon choix !
Racontez-nous comment s'est déroulé votre parcours professionnel à l'Inalco...
Avant l’Inalco, j’ai passé 10 ans en Extrême-Orient après ma maîtrise d’études chinoises. J'ai été étudiante-boursière à Pékin, puis j’ai travaillé à Hanoi comme secrétaire du conseiller de coopération culturel et scientifique, puis à Hong Kong avec une responsabilité un peu plus budgétaire toujours au service culturel du Consulat général de France.
Et enfin, l’Inalco : j’ai eu énormément de chance dans les postes que j’ai occupés.
Tout d’abord, j’ai travaillé au Département de commerce international, j’ai été leur première Directrice des études et y ai introduit les cours d’accompagnement au projet professionnel des étudiants, que je développe toujours aujourd’hui pour plus de promotions d’étudiants.
J’ai été en charge de la formation continue pendant 5 ans où j’ai appris beaucoup de choses et ai pu développer avec mes collègues de nombreuses offres de formation.
Puis, j’ai été Directrice des études pendant 7 ans : une direction regroupant plus de 40 agents qui avait en charge l’ensemble de l’organisation des études de l’information des publics à la diplomaison, en passant par l’insertion professionnelle et la formation continue. Cela a été une période très exaltante de construction d’une nouvelle direction, de remise à plat des process et de l’arrivée au Pôle des langues et des civilisations, de vivre en direct la transformation énorme qui s’est opérée à ce moment-là à l’Inalco !
Puis, j’ai créé un service dédié entièrement à l’information, l’orientation et l’insertion professionnelle. Cela a été également une chance folle de créer des contacts avec des partenaires extérieurs aussi différents que des ONG et que des grosses entreprises ou bien encore des structures publiques, de créer des occasions pour rencontrer des étudiants pour les accompagner dans la construction de leurs projets d’avenir et professionnels.
Enfin, début novembre, je suis arrivée à la Maison de la recherche, se trouvant dans notre bâtiment historique de la rue de Lille. A nouveau, c’est un nouveau métier : il s’agit de créer les conditions techniques et organisationnelles idiomes pour le bon fonctionnement des équipes de recherche, des services administratifs et de l’accueil des étudiants avancés (master et doctorat). Il s’agira aussi de faire vivre ce magnifique bâtiment totalement modernisé et rénové tout en y conservant son caractère historique. Je serai en charge également de l’organisation des colloques et conférences qui s’y tiendront et de développer des partenariats extérieurs pour louer nos espaces. En un mot : une nouvelle aventure !
Avez-vous d'autres activités en dehors de l'Inalco ?
En dehors de l’Inalco, j’écoute du baroque, du jazz et de la variété. Je lis pas mal (littérature du 19è siècle, de romans policiers, (mais pas de thrillers!) littérature asiatique au sens large) et je suis l’actualité des zones dans le monde qui m’intéressent : Asie orientale, Amérique latine mais aussi Moyen-Orient et l’Europe centrale.
Et surtout, j’adore me promener et être avec ma fille !
Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés