Ancien élève de l’Inalco, Guillaume Brandel a regagné Paris après cinq années à Pékin. Pour autant, son aventure chinoise est loin d’être terminée…
Que de chemin parcouru depuis mes premiers pas dans un amphi des Langues’O ! Mais les souvenirs sont encore bien présents… Et ça, c’est sans doute grâce à l’atmosphère si particulière qui règne en ces murs…
Qu’a-t-elle de si particulier ?
L’Inalco, c’est le temple de la découverte, un merveilleux terrain de jeu pour les gens curieux de tout. C’est un lieu de mixité et d’échange, où toutes les cultures et les générations se rencontrent. Dans les salles de cours, on croisait aussi bien de jeunes bacheliers que de jeunes… retraités ! Moi, j’appartenais alors à la catégorie des jeunes professionnels, puisque j’étais diplômé d’école de commerce, et que j’avais déjà un peu d’expérience dans les secteurs de l’information, du marketing et de la communication.
Vous avez continué à travailler tout en suivant votre cursus à l’Inalco ?
Oui, oui, durant ma licence de chinois, je travaillais le soir et le week-end en tant que chargé de veille dans un institut d’études. Autant dire que je n’avais pas toujours le temps d’apprendre par cœur les listes de caractères !
Et puis, je dois l’avouer, j’étais souvent fourré à la bibliothèque et je passais pas mal de temps à farfouiller dans les rayons de tous les départements, parcourant aussi bien les livres de relations internationales que les documents consacrés aux religions anciennes… Mais, que voulez-vous, c’est aussi ça, les Langues’O : un voyage immobile, un dépaysement constant.
Quels souvenirs gardez-vous du corps enseignant ?
La diversité et la qualité des professeurs et enseignants participaient aussi à ce voyage : je me rappelle d’un professeur à la culture encyclopédique, aussi à l’aise avec l’histoire des Mamelouks qu’avec celle des sociétés secrètes de la Chine impériale, d’un autre professeur qui nous racontait avec délice ses nombreuses péripéties aux quatre coins de la Chine, d’une jeune enseignante passionnée et donc passionnante… Autant de femmes et d’hommes au service du savoir et de sa transmission. Un bien inestimable !
Puis, ce fut le grand départ…
Oui, il était temps de passer à la pratique : je suis parti à Pékin en 2008, d’abord pour une année d’échange universitaire, puis pour travailler et m’y installer avec ma compagne, elle aussi diplômée de l’Inalco.
J’ai travaillé dans les secteurs de l’information, des médias et du marketing, et j’ai ainsi pu continuer à apprendre sur la société chinoise, son économie, ses populations et ses cultures. Et surtout, j’ai commencé à explorer l’univers du web et des réseaux sociaux chinois. J’en ai tiré une conviction forte : aujourd’hui, l’étude de nos sociétés modernes passe nécessairement par l’analyse des nouveaux médias.
Voilà pourquoi, en rentrant en France, après cinq ans à Pékin, je me suis intéressé aux entreprises du secteur, et j’ai rapidement intégré Linkfluence, spécialiste de veille et d’analyse des médias sociaux. Bien m’en a pris, car peu de temps après, l’entreprise poursuivait son développement international en s’installant… à Shanghai !
De là à dire que tous les chemins mènent en Chine, il n’y a qu’un pas… que j’ai franchi !
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Guillaume Brandel, ancien élève de l’Inalco
2016-06-07 11:19:25
alumni.inalco.fr
https://alumni.inalco.fr/medias/image/214407906659d4bdb732709.png
2018-09-12 11:19:25
2016-06-06 17:32:59
Ancien élève de l’Inalco, Guillaume Brandel a regagné Paris après cinq années à Pékin. Pour autant, son aventure chinoise est loin d’être terminée…Que de chemin parcouru depuis mes premiers pas dans un amphi des Langues’O ! Mais les souvenirs sont encore bien présents… Et ça, c’est sans doute grâce à l’atmosphère si particulière qui règne en ces murs… Qu’a-t-elle de si particulier ?L’Inalco, c’est le temple de la découverte, un merveilleux terrain de jeu pour les gens curieux de tout. C’est un lieu de mixité et d’échange, où toutes les cultures et les générations se rencontrent. Dans les salles de cours, on croisait aussi bien de jeunes bacheliers que de jeunes… retraités ! Moi, j’appartenais alors à la catégorie des jeunes professionnels, puisque j’étais diplômé d’école de commerce, et que j’avais déjà un peu d’expérience dans les secteurs de l’information, du marketing et de la communication. Vous avez continué à travailler tout en suivant votre cursus à l’Inalco ?Oui, oui, durant ma licence de chinois, je travaillais le soir et le week-end en tant que chargé de veille dans un institut d’études. Autant dire que je n’avais pas toujours le temps d’apprendre par cœur les listes de caractères !Et puis, je dois l’avouer, j’étais souvent fourré à la bibliothèque et je passais pas mal de temps à farfouiller dans les rayons de tous les départements, parcourant aussi bien les livres de relations internationales que les documents consacrés aux religions anciennes… Mais, que voulez-vous, c’est aussi ça, les Langues’O : un voyage immobile, un dépaysement constant. Quels souvenirs gardez-vous du corps enseignant ?La diversité et la qualité des professeurs et enseignants participaient aussi à ce voyage : je me rappelle d’un professeur à la culture encyclopédique, aussi à l’aise avec l’histoire des Mamelouks qu’avec celle des sociétés secrètes de la Chine impériale, d’un autre professeur qui nous racontait avec délice ses nombreuses péripéties aux quatre coins de la Chine, d’une jeune enseignante passionnée et donc passionnante… Autant de femmes et d’hommes au service du savoir et de sa transmission. Un bien inestimable ! Puis, ce fut le grand départ…Oui, il était temps de passer à la pratique : je suis parti à Pékin en 2008, d’abord pour une année d’échange universitaire, puis pour travailler et m’y installer avec ma compagne, elle aussi diplômée de l’Inalco.J’ai travaillé dans les secteurs de l’information, des médias et du marketing, et j’ai ainsi pu continuer à apprendre sur la société chinoise, son économie, ses populations et ses cultures. Et surtout, j’ai commencé à explorer l’univers du web et des réseaux sociaux chinois. J’en ai tiré une conviction forte : aujourd’hui, l’étude de nos sociétés modernes passe nécessairement par l’analyse des nouveaux médias.Voilà pourquoi, en rentrant en France, après cinq ans à Pékin, je me suis intéressé aux entreprises du secteur, et j’ai rapidement intégré Linkfluence, spécialiste de veille et d’analyse des médias sociaux. Bien m’en a pris, car peu de temps après, l’entreprise poursuivait son développement international en s’installant… à Shanghai !De là à dire que tous les chemins mènent en Chine, il n’y a qu’un pas… que j’ai franchi !
https://alumni.inalco.fr/medias/image/214407906659d4bdb732709.png
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