Portrait d'alumni : Eventhia Moreau, directrice de publication de la revue Koko
Eventhia Moreau a été diplômée de l'Inalco en 2011 (japonais). Après avoir travaillé pour différentes institutions culturelles et associations, elle est aujourd'hui directrice de publication de Koko, la première revue culturelle bilingue français-japonais.
Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?
J’ai nourri le désir d’apprendre la langue japonaise afin de lever un pan du voile sur la culture nippone qui ne me semblait pas entièrement accessible sans la connaissance linguistique.
L'Inalco était un choix évident : un institut de langues prestigieux et multiculturel, telle une tour de Babel, où je pouvais donc étudier la langue japonaise, me plonger dans les cultures nippones tout en découvrant d’autres cultures enseignées aux Langues O’.
Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?
J’ai suivi le cursus Langues, cultures et sociétés du monde, mention Communication interculturelle, spécialité japonais. Par ce choix, je souhaitais parfaire mon apprentissage du japonais tout en étudiant la base de la communication entre cultures.
Quel a été votre parcours après l'Inalco ?
J’ai complété ma formation par un Master de Muséologie et nouveau médias à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3) afin de développer mes connaissances dans la conception de projets culturels et de la place du numérique dans les lieux de culture.
J’ai ensuite travaillé dans différentes institutions culturelles et associations en organisant des expositions ou autres événements culturels.
J’ai également pris le temps de voyager entre l’Europe, le Japon et l’Inde.
Dans quel domaine évoluez-vous aujourd'hui ?
Après avoir travaillé à la Maison de la culture du Japon à Paris, puis en freelance pour des événements culturels liés au Japon comme l’exposition "Monstres, Mangas et Murakami" au Musée en Herbe (Paris), je suis aujourd’hui directrice de publication de Koko, la première revue culturelle bilingue français-japonais. Avec ce magazine, je souhaite participer à la promotion de l’amitié franco-japonaise et aider à la reconnaissance de la diversité de la culture nippone auprès des publics en France.
Que vous a apporté l'Inalco tant au niveau personnel que professionnel ?
Cette double formation - japonais et communication interculturelle - m'a, à mon sens, permis d'acquérir une bonne maîtrise de la langue japonaise ainsi que des bases solides en matière de communication interculturelle et plus largement de médiation culturelle. Il ne suffit en effet pas, selon moi, d’apprendre une langue pour saisir une culture et toutes ses spécificités. Avoir des cultures différentes signifie avoir un langage corporel spécifique, une manière d’exprimer ou de ne pas exprimer certaines choses ou encore une perception singulière de ce qu’est la bienséance. La communication interculturelle implique d’être conscient de l’ensemble de ces comportements afin de rendre les échanges professionnels ( et personnels ) plus aisés.
En outre, les personnes rencontrées à l’Inalco sont aujourd’hui devenues des amis et collègues.
Etudier à l’Inalco permet donc de se constituer un réseau solide et d’apprendre une méthodologie de travail indispensable à tout projet professionnel.
Un bon souvenir à l'Inalco ?
Les passionnants séminaires du regretté Monsieur Pascal Griolet sur l’histoire de l’écriture japonaise constituent un très bon souvenir de l’Inalco et des ses enseignements de qualité. A titre personnel, les rencontres faites pendant mes quelques années d’études sont également des souvenirs précieux.
Aujourd'hui, quel votre lien à l'Inalco ?
Mon compagnon est maître de conférence à l’Inalco.
Je souhaite également que Koko, ma revue bilingue français-japonais, soit connue auprès des professeurs et étudiants du département japonais des Langues O’.
Koko se veut également une revue pédagogique : nous proposons une lecture facilitée pour les apprenants en japonais en ajoutant à certains articles les furiganas ( kanas - caractères de l’écriture japonaise - écrits à côté d'un Kanji - idéogramme - pour en indiquer la prononciation).
Nous proposerons également des lexiques bilingues sur le site internet pour aider à la compréhension des articles.
Je pense que Koko peut ainsi devenir un outil d’apprentissage du japonais proposé aux étudiants d’Inalco.Commentaires0
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