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Portrait d'alumni : Gaëlle Dechelette, chargée d'analyse chez Manitowoc Cranes et écrivain

Parcours d'alumni

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09/10/2019

Gaëlle Dechelette a été diplômée de l'Inalco en 2005, en chinois et en commerce international. Elle vit et travaille en Chine depuis 13 ans, et vient de publier son deuxième roman, Nuit Blanche à Jianshui, dont l'histoire est basée en Chine.



Pourquoi avoir choisi l'Inalco ?


Après un premier voyage à Pékin en 1998, j’ai décidé d’apprendre le chinois afin de travailler en Chine. D’abord au lycée via le CNED, puis à l’INALCO, avec une licence de langue et de civilisation chinoises.  J’ai choisi l’INALCO pour sa réputation d’excellence et aussi parce que je souhaitais également faire une double année (L1 et L2). Malheureusement cette option a été supprimée l’année où je me suis inscrite (en 2000). Pourtant je ne regrette pas ces cinq années passées au sein de l’Inalco, qui m’ont ouvert d’autres opportunités, notamment le diplôme de CPEI, filière que j’ai découverte durant ma première année à l’Inalco, et qui m’a permis d’obtenir un double diplôme tout en restant au sein d’une même école. Cette ouverture au commerce international était un grand plus pour travailler en entreprise à l’étranger. 


Que faites-vous aujourd'hui ?


Je vis en Chine depuis 13 ans. Mon départ pour la Chine a été facilité par la bourse que j’ai obtenue du gouvernement chinois, qui allouait à l’époque deux bourses d’études par an aux étudiants sinophones de l’Inalco. Une fois sur place, il m’a été beaucoup plus facile de trouver un emploi. 

Grâce à mes capacités linguistiques, j’ai d’abord rapidement trouvé un stage dans l’université qui m’accueillait, la SISU, et dès septembre 2007, j’ai intégré leur centre des échanges internationaux.

Là, j’ai pu développer mes capacités d’adaptation dans un milieu entièrement chinois. J’étais en charge de mettre en place des programmes internationaux et j’ai appris à gérer la communication avec les établissements et à définir des plans d’études. 

J’ai décidé de quitter cet emploi car je souhaitais évoluer dans une entreprise globale, ouverte à l’international, avec une grande envergure. Mes compétences en langues et ma formation en CPEI m’ont permis d’intégrer une multinationale américaine en 2009.  J’ai démontré ma capacité à évoluer dans une entreprise globale, avec des collègues du monde entier. En charge des processus administratifs et opérationnels, je suis chargée de la coordination entre les usines et les vendeurs, sur le processus de SIOP et de planning.

Parallèlement, en 2010, je suis devenue bénévole dans une association dans laquelle je suis toujours active, qui propose des formations de premiers secours. En 2011, j’ai obtenu le diplôme de formateur en premiers secours de la Croix Rouge Française, puis en 2015, le diplôme de formateur de formateur, pour pouvoir créer et adapter de nouvelles formations, en français, anglais et chinois au sein de l’association ou dans l’entreprise pour laquelle je travaille toujours à temps plein. 


Je suis également écrivain à mes heures perdues. En m'installant en Chine en 2006, la volonté de rester connectée avec mes proches et de partager mon expérience de la Chine m'ont inspiré l'ouverture d'un blog, puis d'un deuxième, et d'un troisième. J'y parlais de la vie locale, d'un point de vue personnel mais aussi informatif. Depuis 2016, je suis également rédactrice pour différents magazines en ligne: lepetitjournal.com, gomilu.com et lefilrouge.media. Je parcours la ville pour rapporter mon expérience de Française dans la mégalopole asiatique. 


J’ai renoué en 2014 avec l'écriture de fiction pour accoucher de mon premier roman auto-édité : Sois belle et tue-toi. J’ai également travaillé sur un projet d'écriture collaborative 99 project, qui présente des portraits en trois langues d’anonymes de Shanghai. Mon appétit pour l'écriture grandit à mesure que je griffonne,  et j'ai achevé en 2018 un deuxième roman Nuit Blanche à Jianshui, disponible sur Kobo et sur Amazon en version numérique et papier, qui a pour décor le sud de la Chine. Je travaille actuellement sur un troisième récit, qui sera partagé entre la France et l'Asie.


Quel a été l’apport de votre formation à l’Inalco avec une spécialité dans le commerce international ?


Les opportunités de voyage et la bourse d’étude m’ont aidé à sauter le pas et m’ont permis de démarrer ma carrière à l’international. 

Outre la solide base en langue et culture chinoises que j’ai pu acquérir durant mes études, je dirais que ce qui a le plus influencé ma carrière a été le diplôme en CPEI. Une formation généraliste mais axée sur la pratique, qui m’a permis de multiplier les expériences professionnelles dans divers domaines jusqu’à mon poste le plus récent. L’adaptabilité et l’interculturalité m’ont beaucoup aidée dans ce sens. 

Côté personnel, j’ai rencontré à l’Inalco des gens d’horizons différents, dont certains sont encore des amis chers aujourd’hui. J’ai également pu ‘tester’ différentes options, et j’ai étudié le coréen pendant deux ans (bien que les deux langues soient enseignées dans deux campus différents à l’époque).

Dans mon activité d’auteure, la Chine tient un rôle très important. Mes cours de civilisation m’ont beaucoup aidé lorsque j’ai commencé par écrire des articles de fond sur la culture et la langue chinoise pour des webzines. Mon deuxième roman, Nuit Blanche à Jianshui, a été librement inspiré d’un voyage en Chine du sud où j’ai pu étudier et résider pendant deux mois grâce à une coopération entre l’Inalco et une université locale.   


Et aujourd'hui quel est votre lien à l'Inalco ?


J’ai gardé le contact avec les anciens élèves de l’Inalco, qu’ils soient en France, en Chine ou de part le monde, et j’ai également intégré la cellule Shanghaienne des anciens de l’Inalco, ce qui m’a permis de rencontrer de nouvelles têtes aux profils variés, ce qui fait la richesse de ce réseau des anciens élèves, et je pense, la spécificité de l’Inalco. 



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