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Portrait d'alumni : Hervé Georgelin, Lecteur en histoire au Département d’Études Turques et Études Asiatiques Contemporaines, Université Nationale et Capodistrienne d’Athènes

Parcours d'alumni

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07/04/2021

Hervé Georgelin a étudié le grec moderne à l'Inalco. Aujourd'hui lecteur en histoire au département d’Études Turques et Études Asiatiques Contemporaines à l'Université Nationale et Capodistrienne d’Athènes, il nous raconte son parcours et revient sur ses années à l'Inalco.




1/ Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?

 

Je voulais approfondir mon apprentissage et officialiser mon effort. J’ai aimé le peu de bureaucratie, à l’époque. Le hasard voulait aussi que le grec était enseigné dans un préfabriqué à Genevilliers où était hébergé l’institut d’allemand de Paris III, ce qui m’a rendu la vie facile, quand il s’est agi de combiner deux cursus.

 


2/ Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?

 

Je me suis inscrit à l’INALCO en Grec Moderne en septembre 1990. J’avais commencé à apprendre cette langue dans un cadre associatif, hébergé à l’époque dans l’arrière-boutique de la librairie Desmos de Montparnasse.


Je venais de finir des études à l’ESCP, rue de la République. Je me demandais encore ce que je voulais faire de ma vie. Je voulais apprendre des choses étrangères. J’ai été tenté par le roumain et le turc aussi. Je parle le turc très moyennement, le lis un peu mieux. Je suis allé en Roumanie pour le congrès de l’Association Internationale des Études du Sud-Est Européen, en septembre 2019. J’aimerais apprendre aujourd’hui le persan, si c’était possible, en relation avec l’INALCO… . 

 


3/ Quel a été votre parcours après l'Inalco ?

 

Pour assurer un salaire, j’ai passé un CAPES d’allemand. J’ai été admissible à l’agrégation d’allemand aussi. 


J’ai, par ailleurs, commencé un DEA à l’EHESS, en histoire, sous la direction de Mme L. Valensi. A l’INALCO, M. B. Lory (Civilisation balkanique) m’a toujours encouragé à persévérer et à me lancer dans un doctorat. 

 

J’ai soutenu ma thèse en « Histoire et Civilisations » en 2002, sous la direction de Mme Valensi. M. Lory était un des membres du jury de thèse, ainsi que M. Kévorkian qui a enseigné un temps à l’INALCO, au Département d’arménien.

 

J’ai été membre scientifique moderniste de l’École Française d’Athènes de 2004 à 2006.

 


4/ Dans quel domaine évoluez-vous aujourd'hui ?

 

J’enseigne à l’Université d’Athènes, dans un Département qui me plaît, où je peux enseigner des sujets qui ont à voir avec mon sujet de thèse – l’histoire politique, culturelle et sociale de Smyrne à la fin de l’Empire ottoman et jusqu’à sa destruction en septembre 1922, dans une langue que j’aime. J’ai publié deux livres sur cette ville et plusieurs articles d’histoire concernant les non musulmans de l’Empire ottoman ou de la Turquie contemporaine. 


Je consacre aussi du temps à la traduction littéraire à partir du grec moderne ou de l’arménien occidental (post-ottoman) vers le français.

 

C’est une vie professionnelle qui me convient parfaitement.

 


5/ Que vous ont apporté vos études à l'Inalco dans votre parcours professionnel et/ou vie personnelle ?

 

Sans l’INALCO, je ne serais pas à mon poste. La plupart des gens que je fréquente ont à voir, d’une façon ou d’une autre, avec la Grèce ou les peuples de l’Empire ottoman défunt. Il apparaît aujourd’hui évident que les études à l’INALCO ont été déterminantes dans mon évolution professionnelle et personnelle. 

 


6/ Un bon souvenir à l'Inalco ?

 

La personnalité et la culture de Christos Papazoglou, enseignant de langue et littérature grecques. Passionné et méthodique, il m’a beaucoup apporté. 

Les cours de Bernard Lory qui obligeaient, en douceur, à ne pas se cantonner à une approche ethnocentrée du pays dont nous apprenions la langue et à nous rendre compte de l’historicité des frontières dans la région post-ottomane. Je pense que ces deux personnes sont présentes dans chacun des cours que je donne, consciemment ou inconsciemment.

 


7/ Aujourd'hui, quel est votre lien à l'Inalco ?

 

Peu de choses, malheureusement. C’est grâce à Timour Mouhédine que j’y suis parfois invité pour parler de littérature arménienne de Turquie. Je prépare néanmoins quelque chose en collaboration avec le Département d’arménien de l’INALCO mais il est un peu tôt pour en parler. Le Département de grec réapparaîtra peut-être un jour à mon horizon.

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