Portrait d'alumni : Julien Carpentier, Senior Communication Manager chez Jellyfish
Julien Carpentier a été diplômé de l'Inalco en 2010 (relations internationales, chinois). Aujourd'hui il travaille dans le domaine de la communication pour l'agence digitale Jellyfish.
Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?
J’ai d’abord trouvé l’Inalco ! Je cherchais une université pour continuer d’apprendre le chinois avec un niveau plus avancé (j’étais en formation de chinois à Lille), mais avec une ouverture sur l’international. Quand j’ai entendu parler de l’Inalco, de son niveau de chinois et d’HEI, j’ai su que j’avais trouvé ce que je cherchais. Les portes ouvertes me l’ont d’ailleurs confirmé.
Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?
Je suis arrivé en 2007 à l’Inalco. J’ai d’abord poursuivi une double licence de chinois et de relations internationales jusqu'en 2009 car l’Inalco me permettait de mener les deux de front, et de commencer en L2 (j’avais déjà plusieurs années de chinois derrière moi, au lycée, à l’université et un an de vie en Chine). En 2009, j’ai enchaîné avec le master de Hautes Etudes Internationales que j’ai choisi parce qu’il était professionnalisant avec un minimum de 2 stages demandés.
En parallèle du cursus, j’ai pu profiter des richesses de l’Inalco en suivant pendant un an les cours de guarani par exemple, c’était un des points appréciables de tout ce que cette belle institution a à offrir.
Quel a été votre parcours après l'Inalco ?
J’ai fait mon stage de fin d’études au Mouvement Européen-France, une association de promotion de l’idée européenne auprès du grand public, en tant que responsable événements et communication. J’étais président de l’association Promet’HEI à l’époque, et je pense que cette expérience associative a été un plus pour obtenir ce stage. A la fin du stage, j’ai été titularisé et j’y suis resté pendant plus de 5 années, à l’organisation de débats nationaux et européens partout en France, la rédaction de contenus, le community management… C’est une petite structure, avec mille choses à faire, donc hyper formatrice.
Et puis j’ai eu envie de changer, de connaître un autre rapport au travail au sein d’une structure dont la mission est de générer du profit. Je suis entré chez Tradelab, une structure d’achat média programmatique développant des technologies propriétaires, en 2017 et sur les mêmes attributions que précédemment. Je me souviens que mes connaissances en langue, bien que non requises dans mon job, ont été un vrai atout sur le CV. De 120 personnes quand j’y suis entré, nous sommes depuis devenus Jellyfish suite à notre rapprochement avec cette société britannique, et nous sommes maintenant 1 200.
Chose curieuse, mon attrait pour l’Asie revient aujourd’hui dans mon métier, 10 ans après avoir quitté l’Inalco. Après avoir travaillé pendant 3 ans exclusivement sur le marché français, je vais également travailler avec les équipes de nos bureaux en Asie, et ça me rend parfaitement heureux.
Que vous ont apporté vos études à l'Inalco dans votre parcours professionnel et/ou vie personnelle ?
L’Inalco, c’est une vraie famille ! Il y a un sens de la communauté très fort, une identité très forte qui ne ressemble à aucune autre et qui relie des gens d’origines et d’horizons très différents. Durant mon master HEI, j’ai forgé des liens qui sont toujours vivants, des amitiés fortes.
L’Inalco m’a aussi permis de cultiver ma curiosité et d’acquérir des connaissances globales. Le sinologue Jacques Pimpaneau l’explique très bien : vous pouvez avoir toutes les connaissances de la langue chinoise du monde, sans la connaissance de sa culture vous êtes désarmé·e. L’Inalco a une vision très holistique de ses matières qui m’a permis d’apprendre la littérature, la philosophie, le droit chinois, l’histoire de sa peinture… Ce sont des éléments qui encore aujourd’hui me servent dans mes échanges, et plus encore dans ma façon de penser.
Ceci allié à l’esprit de liberté intellectuelle et de curiosité qui y existe, j’ai pu construire un bagage culturel dont je sais qu’il me sera utile pendant toute ma vie à l’Inalco.
Une anecdote : les cours de guarani avec Capucine Boidin m’ont permis de jouer dans une pièce de théâtre au Théâtre du Nord-Ouest sur les jésuites au Paraguay. Un petit rôle de 2 minutes pour lequel j’avais un texte… en guarani. C’est certain, l’Inalco ouvre des routes insoupçonnées.
Un bon souvenir à l'Inalco ?
Pas un mais plutôt mille ! En 2009, nous avons été quatre à jouer La cantatrice chauve d’Eugène Ionesco en chinois, avec l’aide d’Isabelle Rabut qui a travaillé sur la traduction du texte. Ça, c’est un travail énorme, et quelque chose qui ne peut exister qu’à l’Inalco !
Et beaucoup de bons souvenirs du master HEI et de mes collègues, et notamment des exercices de gestion de crise de l’OTAN qui nous a permis de comprendre en situation comment ça marche quand c’est à vous de mener une négociation.
Aujourd'hui, quel est votre lien à l'Inalco ?
C’est avant tout un lien de cœur. Je dois beaucoup à l’Inalco que je considère vraiment comme un incubateur spécial, rempli d’opportunités à saisir pour qui en a envie.
Et je me considère comme un alumni, je ne perds jamais l’Inalco des yeux. Je me réjouis que ce réseau d’alumni existe et avance, c’est une structure qui n’existait pas lorsque j’y étais, qui nous permet pourtant de faire corps, de faire bénéficier de nos expériences aux étudiant·e·s d’aujourd’hui, et de contribuer à la réputation d’une école qui nous a beaucoup donné. Je compte m’investir en tant que mentor à partir de la rentrée, une façon pour moi de rendre ce que j’ai reçu, et je ne peux qu’inviter les ancien·ne·s à faire de même !
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