Portrait d'Alumni : Nordine Drici, directeur du cabinet d’expertise et de conseil ND Consultance
Nordine Drici a été diplômé de l'Inalco en 1999 (expertise internationale). Aujourd'hui directeur du cabinet d'expertise et de conseil ND Consultance, il a eu l’opportunité, au cours de sa carrière, de travailler en France et à l’international autour des sujets de l’accès au droit et des droits fondamentaux. Entre Paris, la Jordanie, le Moyen-Orient, l'Asie, l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique de l'Est, il revient sur son parcours.
Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?
En 1998/1999, j’ai eu le choix entre m’inscrire en Master de recherches en sciences politiques appliquées au monde arabe à l’Institut d’Études politiques (IEP) de Paris, ou poursuivre un troisième cycle universitaire à finalité professionnelle à l’Inalco. Après quelques jours en master à Sciences Po Paris, j’ai préféré m’orienter vers un cursus à l’Inalco privilégiant la recherche appliquée, la pluridisciplinarité et les cours plus pratiques et moins académiques dans un environnement stimulant, avec une équipe pédagogique bienveillante. Je ne regrette pas ce choix aujourd’hui.
Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?
J’ai suivi le cursus des Hautes Études internationales (HEI) qui a débouché sur l’obtention, à l’époque, du DESS en expertise internationale, avec une spécialité sur le monde arabe, l’équivalent du Master 2 Relations internationales aujourd’hui. En 2009, à mon retour en France, je me suis inscrit pour une année d’apprentissage en langue ourdoue, ce qui m’a été très utile quelques années plus tard dans ma carrière professionnelle, en complément de la langue arabe.
Quel a été votre parcours après l'Inalco ?
Depuis la fin de ma formation de DESS en expertise internationale, j’ai eu l’opportunité de travailler en France et à l’international sur l’un des sujets que je voulais approfondir sur le plan professionnel, à savoir l’accès au droit et les droits fondamentaux, notamment par le prisme de la coopération bilatérale et internationale, qu’elle soit institutionnelle ou en partenariat avec les associations de la société civile en France et à l’international. J’ai ainsi travaillé quatre années au ministère français des Affaires étrangères (Ambassade de France en Jordanie et Paris), neuf années au Comité International de la Croix-Rouge (CICR) au Moyen-Orient, en Asie, et en Afrique de l’Ouest et de l’Est. Sur la base de cette expérience, j’ai préparé une validation des acquis de l’expérience (VAE) débouchant sur l’obtention d’un Master 2 en droit international, ce qui m’a permis d’exercer les fonctions de juge assesseur à la Cour nationale du droit d’asile, comme consultant pour le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. J’ai fondé en 2016 mon cabinet d’expertise et de conseil ND Consultance sur ces mêmes questions.
Dans quel domaine évoluez-vous aujourd'hui ?
Mon activité professionnelle se partage aujourd’hui entre expertise, consultance (accompagnement-conseil stratégique dans la mise en œuvre de stratégies, appui en ingénierie pédagogique et formation de publics professionnels, tant pour l’institutionnel que les organisations travaillant dans le champ de la solidarité internationale, en France et l’international). Parmi les clients de mon cabinet : le réseau diplomatique français, l’Agence française de développement, Expertise France, Justice coopération internationale, le Haut-Commissariat des droits de l’Homme des Nations unies et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, l’Union européenne (observations électorales) ainsi que plusieurs associations françaises de protection des droits fondamentaux.
La seconde partie de mon activité professionnelle se concentre sur mon engagement associatif. C’est dans ce cadre que j’ai créée l’association Planète Réfugiés-Droits de l’Homme, qui travaille sur la question de la réalisation des droits civils et politiques des populations les plus marginalisées, en France et à l’international, en particulier sur le droit d’asile.
Que vous ont apporté vos études à l'Inalco dans votre parcours professionnel et/ou vie personnelle ?
L’Inalco a permis de renforcer mon appétit, mes connaissances et le savoir-faire sur les questions internationales. Pour moi, l’atout de l’Inalco, et de la filière HEI en particulier, est double : celui de la connaissance linguistique, politique, économique, sociale et culturelle d’un pays et d’une zone géographique au moins, et l’approche pluridisciplinaire (sciences politiques, droit international, sécurité, sociologie). Ces deux approches sont essentielles pour comprendre, analyser, appréhender les enjeux majeurs du monde contemporain, et pour relever les objectifs de développement durable. Dans ce cadre, les étudiants de la filière HEI de l’Inalco sont particulièrement bien armés pour relever ces deux défis, en lien avec leur prédisposition, par leur parcours, à intégrer naturellement l’approche interculturelle dans les relations professionnelles.
Un bon souvenir à l'Inalco ?
À vrai dire, je n’ai que de bons souvenirs à l’Inalco. Je me souviens de la vivacité des étudiants de la promotion, des discussions très enrichissantes entre des spécialistes des différentes zones, un véritable incubateur pour la vie professionnelle. J’y ai surtout gardé de très belles amitiés !
Aujourd'hui, quel est votre lien à l'Inalco ?
Aujourd’hui, je continue à suivre les actualités de l’Inalco (conférences notamment) et les activités de l’Institut via les réseaux sociaux. J’ai été chargé de cours durant quatre années sur les questions humanitaires pour le Master Relations internationales entre 2010 et 2014. C’était très gratifiant pour moi de partager mon expérience dans le cadre pédagogique de l’Inalco, et de contribuer à la réalisation des objectifs pédagogiques de cette formation alors que j’étais dix ans auparavant sur les mêmes bancs de l’Institut.
J’ai également co-organisé à l’Inalco en 2019 une conférence sur les droits de l’Homme au Bangladesh, suite à la publication d’un second ouvrage sur le sujet. J’ai toujours autant de plaisir à partager mes travaux de recherche avec les étudiant(e)s de l’Inalco, et ces échanges ont toujours été très stimulants.
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