Portrait d'alumni : Sica Acapo, chargée de communication à l'EHESS
Sica ACAPO a été diplômée de l’Inalco en 2015. Elle a obtenu un Master Asie-Pacifique en chinois, avec une spécialité CIM (communication, information et nouveaux médias). Elle est aujourd’hui chargée de communication à l’EHESS.
Pourquoi avoir choisi l'Inalco ?
Je suis passionnée par l'apprentissage des langues étrangères depuis le collège. Il m'était donc inimaginable de ne pas intégrer leur pratique dans mon parcours universitaire. Après une année de M1 en langues étrangères appliquées dans un établissement où j'avais été frustrée par l'aspect trop généraliste de la formation, je suis partie effectuer un stage d'un an dans une université à Taïwan. Le bilan : mon goût pour le chinois s'est renforcé, et j'ai découvert le monde de la communication interculturelle. En faisant quelques recherches pour préparer mon retour en France, je suis tombée sur le cursus de la filière CFI (Communication et formation interculturelles) de l'Inalco. Lorsque j'ai su qu'il était possible de s'inscrire en double cursus Master de langue + Magistère CFI, je n'ai pas hésité une seconde. Et, pour ne rien gâcher, l'Inalco est un établissement de référence pour la qualité de ses enseignements en langues.
Quelles ont été vos premières expériences professionnelles ?
J’ai réalisé mes deux stages de master dans un centre de recherches sur la Chine, durant lesquels j’ai participé à l’organisation de la 14th ICHSEA (14e conférence internationale sur l’histoire des sciences en Asie orientale). L’ICHSEA est un rendez-vous incontournable dans le domaine de l’histoire des sciences qui a rassemblé près de 400 participants venant du monde entier.
En qualité de secrétaire du colloque, j’ai aidé à la création et à la mise à jour du site internet, à la communication avec les participants, la mise en place du plan logistique, la création des supports print et le management de l’équipe d’accueil au cours du colloque. Bref, un stage dans lequel j’ai pu mettre en pratique mes compétences interculturelle, e-communication et chinois.
Travailler au sein d’une petite équipe nécessite une bonne dose de polyvalence. Parmi les compétences indispensables pour survivre dans le milieu de l’événementiel : du sang-froid, toujours avoir une longueur d’avance et une solution alternative pour gérer les crises.
Plus concrètement, mon travail m’a demandé de maîtriser les outils informatiques et internet et d’avoir des connaissances en langage CSS et HTML + la maîtrise de Word et d’Excel. J’ai aussi été amenée à savoir hiérarchiser, échelonner et prioriser les tâches à accomplir, ne pas perdre de vue les délais et les objectifs généraux. Sans oublier d’excellentes capacités rédactionnelles en plusieurs langues.
Quel a été l’apport de votre formation à l’Inalco avec une spécialité dans l’interculturel ?
J’ai eu au cours de mon stage la confirmation que l’interculturel peut se trouver au pas de ma porte. Entrer dans le monde de la recherche s’est avéré pour moi être une expérience interculturelle inattendue, bien différente du monde typique de l’entreprise. D’autre part, ma conscience de la nature interculturelle de cette conférence m’a permis d’éviter de commettre des erreurs avec mes partenaires de travail tout comme avec mes interlocuteurs distants. En effet, ce n’est pas parce que nous communiquons avec les participants dans une langue commune que nous possédons les mêmes sensibilités et les mêmes cadres de référence. C’est une leçon que j’ai été heureuse de me voir mettre en pratique.
Et ensuite ?
Après mon stage, j’ai postulé pour des services civiques à l’étranger et j’ai choisi de partir au Québec. Les six premiers mois, j'ai travaillé en tant que chargée de mission culturelle dans une association appelée « l'Union Française », où je mettais en place des projets culturels et je m’occupais de la communication de l’association. J'ai ainsi eu l'occasion de travailler au cœur de la communauté française de Montréal à créer un lieu de rencontres et d'échanges pour les francophones.
Mais j’ai gardé en tête mon expérience de stage et j’ai réalisé que j’ai une sensibilité pour interagir avec des chercheurs. J’ai donc choisi de consacrer mes six derniers mois à Montréal à un poste au sein d'une association de valorisation scientifique pour les chercheurs, l’Association francophone pour le savoir. J'assistais l'équipe pour la coordination des activités et concours. J'aidais à la gestion des médias sociaux et des relations presse pour le grand congrès annuel de l'association qui réunit plusieurs milliers de chercheurs et d'étudiants et j’étais également responsable de l'organisation d'une activité récurrente : l'animation d'un kiosque au festival Eurêka, grand festival familial de sciences qui a lieu tous les ans.
Après cette première expérience dans le milieu de la communication scientifique, j’ai poursuivi, en France, au CNRS puis aujourd’hui à l’EHESS; où je travaille comme chargée de la communication au sein du laboratoire de recherche Chine, Corée, Japon.
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