Portrait d'alumni : Virginie Artot, directrice de centres d'accueil pour demandeurs d'asile, France terre d’asile
Virginie Artot a été diplômée de l'Inalco en 1999 (russe). Après avoir débuté sa carrière dans les domaines du pétrole puis de l'électronique, elle a passé le concours pour entrer à l'Office des Migrations Internationales. Elle travaille aujourd'hui dans le domaine migratoire et dirige des centres d'accueil pour demandeurs d'asile dans le cadre de l'action de l'association France terre d'asile.
Pourquoi avoir choisi l'Inalco pour vos études ?
Pour lier l’étude des langues et les civilisations.
Quel cursus avez-vous suivi à l'Inalco ?
CPEI, DULCO russe, LIPEC et maîtrise. En parallèle de mon DULCO de russe, j’ai pris quelques cours de farsi, suivi les formidables cours de balkanologie de M. Lory et des cours de civilisation persane (j’ai malheureusement oublié le nom du professeur).
Quel a été votre parcours après l'Inalco ?
J’ai tenté la 5ème année de Sciences Po Paris, mais n’ai pas obtenu de bourse d’études.
Ayant pas mal travaillé dans le commerce durant mes études, j’ai fait une formation d’import/export au CEFRI (Centre français des relations internationales). J’ai débuté comme trader dans le pétrole puis dans le domaine électronique. J’ai beaucoup travaillé avec la Grèce, la Côte d’Ivoire et le Liban.
Ensuite, j’ai passé le concours pour entrer à l’Office des Migrations Internationales (aujourd’hui Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) qui recrutait des polyglottes pour développer la politique d’intégration. J’ai été détachée Union européenne pour diriger un programme de réinstallation des Arméniens dans leur pays d’origine.
J’ai ensuite intégré l’association France terre d’asile et dirige des centres d’accueil pour demandeurs d’asile.
Dans quel domaine évoluez-vous aujourd'hui ?
Dans le domaine migratoire, je dirige des centres d’accueil pour demandeurs d’asile dont près d’un quart des personnes accueillies sont russophones. Contrairement aux idées reçues, les migrants ne parlent pas tous anglais. En plus du russe, je me débrouille en arménien et quelques mots de dari permettent de briser la glace.
Que vous a apporté l'Inalco tant au niveau personnel que professionnel ?
Une ouverture d’esprit sur les cultures du monde ainsi que de solides bases de réflexion et de méthodologie.
Un bon souvenir à l'Inalco ?
Surtout le souvenir de la compétence de certains professeurs et bien entendu l’année passée à l’Université de Saint-Pétersbourg !
Aujourd'hui, quel est votre lien à l'Inalco ?
Je suis l’actualité des alumni ainsi que celle de la BULAC. Il faut malheureusement habiter Paris pour profiter des conférences ou des expositions. Je suis toujours en lien avec d’anciens élèves de ma section russe ou de la section balkanique.
Je travaille avec des entreprises d’interprétariat et la qualité n’est pas toujours au rendez-vous, des opportunités à saisir pour les futurs diplômés…
Pour aller plus loin :
https://www.lanouvellerepublique.fr/thouars/apres-midi-festif-pour-solidarite-en-fete
- Post Facebook de Reintegration Policy for returning Armenian migrants, 11/11/2013.
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