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Portraits d'alumni : Gaël de Maisonneuve, délégué aux affaires francophones au ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères

Parcours d'alumni

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06/04/2022

Gaël de Maisonneuve a étudié le chinois à l'Inalco. Aujourd'hui délégué aux affaires francophones au ministère de l'Europe et des Affaires Étrangères, il nous raconte son parcours et revient sur ses années à l'Inalco. 


Présentez-vous en quelques mots

Diplomate depuis 1995, j’ai servi trois postes en Asie (Singapour, Japon et Sri Lanka), puis deux dans les Amériques (États-Unis et Brésil). Comme l’ensemble de mes collègues, j’alterne ces expatriations, avec des postes en administration centrale (direction d’Asie, coordination budgétaire ou cabinet du ministre). Depuis 2017, en tant que délégué aux affaires francophones, je suis les relations de la France avec la Francophonie multilatérale et nationale.


Quel cursus avez-vous suivi à l’Inalco ? Pourquoi avez-vous choisi l’Inalco ? 

J’ai découvert en 1986 l’INALCO, alors éclaté en plusieurs sites. Dans la perspective d’un voyage au Népal et au Tibet, j’ai appris le tibétain, puis ai commencé un DULCO de chinois. Ce qui me fascine dans notre école commune est à la fois son histoire, prestigieuse, la variété des cursus et sa capacité permanente d’innovation.


Quel est votre parcours avant et après l’Inalco ? 

Après un bac économique (B en 1984), j’ai passé le diplôme de l’IEP Paris et suis rentré en « admission sur titre » à l’ESSEC, avec ce voyage au Tibet, comme « projet d’étude ». Après un volontariat international à l’ambassade de France à Singapour, j’ai passé, dans la foulée, les concours de secrétaire-adjoint (aujourd’hui secrétaire), dit « général », et secrétaire (aujourd’hui conseiller) dans le cadre dit d’Orient.


Quelles sont les raisons qui vous ont poussé́ à faire un métier dans le milieu des affaires étrangères ? 

C’est sans doute ma passion, depuis toujours, pour l’Asie qui m’a attiré vers une carrière internationale. Mes formations successives, notamment à l’INALCO, ont précisé mon choix pour la Fonction publique. Mon expérience de volontariat international en ambassade m’a confirmé dans cette volonté de travailler dans la carrière diplomatique.


En quoi consiste votre métier ? Quelles sont vos missions ? 

En tant que de délégué aux affaires francophones, je représente la France auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et des autres acteurs de la Francophonie multilatérale, ce qui m’amène à relayer nos positions internationales et négocier des textes politiques. Je suis aussi amené à me déplacer dans les collectivités territoriales et université françaises intéressées par les questions de langue française, diversité linguistique et Francophonie politique.


Selon vous, quelles sont les qualités et compétences nécessaires pour entreprendre une telle carrière ?

Pour devenir diplomate, il faut, bien sûr, avoir le goût de l’international et une certaine facilité pour les langues, mais aussi, ce qui peut se révéler plus difficile à terme, notamment pour des raisons personnelles, accepter la contrainte de changer de pays, voire de zone et même de spécialité tous les trois à cinq ans. Savoir négocier veut à la fois dire de défendre âprement ses convictions, dans le cadre du mandat qui vous est fixé, mais aussi adapter ses positions, pour trouver en permanence des zones de consensus avec ses partenaires.


Que vous ont apporté́ vos études à l'Inalco dans votre parcours académique, professionnel et dans votre vie personnelle ? 

L’apport de l’INALCO a été unique, tant sur un plan personnel (préparation de ce voyage au Tibet et rencontre évoquées au point 8), que professionnel (apprentissage de la langue chinoise et approfondissement de la culture asiatique, en vue du concours dit d’Orient). 


Un bon souvenir à l’Inalco ?

Que de bons souvenirs ! Ce qui m’a le plus marqué était la diversité étonnante des élèves (des bacheliers aux retraités, en passant par les professionnels), comme des professeurs (y compris un lama tibétain !), croisés au cours de mes années sur le campus de l’INALCO. J’y aussi rencontré mon épouse, alors étudiante de japonais !


Aujourd’hui, quel est votre lien avec l’Inalco et ses anciens élèves ?

La relance du réseau des Alumni, le déménagement vers un site unique, la rénovation des locaux historiques et le lancement de la Fondation et la rénovation du site historique ont constitué des marqueurs forts du dynamisme de l’INALCO et m’ont rapproché de son écosystème.


Si vous n’aviez qu’un conseil à donner aux étudiants de l’Inalco, lequel serait-il ?

Rester ouvert et garder confiance !

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